Vichy > Son patrimoine > Les chalets Napoléon III
des demeures uniques en leur style
Construits sur le boulevard des États-Unis entre 1863 et 1905, ces chalets devenus emblématiques ont été édifiés après la seconde cure de l’Empereur à Vichy. Napoléon III, qui résidait jusqu’alors dans la villa d’Isaac Strauss, souhaitait s’installer dans ses murs.
La galerie en bois, les lambrequins sous toits et les balcons ornés de pointes de lance du Chalet Marie-Louise dessiné à son intention par l’architecte Jean Lefaure, lui confèrent un caractère agreste adapté au terrain en bordure de parc. Principal défaut du Chalet Marie-Louise aux yeux du monarque qui aimait fumer et se divertir en bonne compagnie : ses galeries donnant sur le boulevard. Désireux de se protéger des regards indiscrets, Napoléon III demande à Lefaure de lui construire deux autres chalets ; l’un pour son usage personnel, l’autre destiné à son impériale épouse dont il désirait recouvrer les bonnes grâces.
Le Chalet de l’Empereur sort de terre l’année suivante, en 1864. Le plan du bâtiment est inversé, ses terrasses et son grand balcon se trouvent orienté à l’ouest, côté parc. « Situé à proximité immédiate du Chalet Clermont-Tonnerre et du Chalet Marie-Louise, il est relié à eux par une galerie souterraine permettant de faire passer les plats cuisinés, mais aussi certaines invitées… » Philippe Imbert habite le Chalet de l’Empereur depuis 1982. « Il a précédemment abrité la clinique psychosomatique du docteur Pelage qui l’avait entièrement réaménagé pour accueillir ses patients, avant d’y fonder le Centre international de recherche sur la migraine. » Les cloisons qui divisaient les pièces de réception en cabines de consultation ont été enlevées, les murs, plafonds et parquets restaurés dans toutes leurs dimensions. « Le mobilier d’origine a disparu mais nous avons réussi à garder les cheminées et les glaces. Nul doute que Napoléon III s’est regardé dans ce miroir devant lequel il passait régulièrement. »
Si leurs toitures à pans, les applications de bois découpé sur leurs pignons et leurs rambardes évoquent les chalets suisses traditionnels, les bow-windows apportent une touche cosy à ces demeures originales. Leurs galeries rappellent quant à elles les varangues des maisons coloniales de la Réunion. Confortables et élégantes mais sans faste inutile, ces habitations dont l’Empereur a fait la promotion composent un ensemble unique en harmonie avec son environnement.
Pas moins de six chalets ont été construits par Lefaure en deux ans, afin de répondre aux besoins des séjours impériaux à Vichy. Le chalet du comte de Clermont-Tonnerre, officier d’ordonnance de Napoléon III, figure parmi les premiers de la série (n° 109 bis). Il permet de loger une partie de la suite de l’Empereur et de ses services. Le chalet Marie-Louise s’élève simultanément (n°109), suivi en 1864 par le chalet de l’Empereur (n° 107) et le chalet Eugénie (n° 105). Achille Fould, ministre des Finances de Napoléon III, fait édifier le Chalet des Roses (n°101) qu’il veut, selon le devis établi, « en tous points semblable à celui habité par Sa Majesté l’Empereur».
Aujourd’hui démolie, la Villa Thérapia avait été construite (n° 111) pour le député du Gard, Ernest André, décédé en février 1864 avant la fin des travaux. Le Chalet Saint-Sauveur (n°103) est le dernier de la lignée ; il a été bâti en 1905 par l’architecte Antoine Percilly à la demande du docteur Eugène Willemin.
Valorisé par les aménagements de la rive droite de l’Allier, le charme des chalets opère toujours. De nouvelles générations choisissent de faire de ces lieux d’exception des maisons où il fait beau se retrouver pour vivre de grands moments familiaux, amicaux ou professionnels.
C’est ainsi qu’Édouard Delgrange a rénové le Chalet Clermont-Tonnerre rebaptisé Chalet Impérial. Effectués à 95 % par des entreprises locales, les travaux ont suivi les recommandations des architectes des monuments de France pour restaurer ses 600 m2 du sous-sol au plafond entre 2017 et 2019.
Après être resté plus de 130 ans dans la famille Bignon, le Chalet des Roses a été acquis par Anne-Flore Maman-Larraufie et Jean-Yves Larraufie en avril 2021. Devenus « passeurs d’histoire » ils ont décidé d’ouvrir pour la première fois ce monument au public. S’attachant à faire revivre ce lieu « en préservant son harmonie architecturale initiale », le couple entend également recréer l’univers de roseraie qui lui aurait donné son nom.
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